Depuis quelques temps, je regarde pas mal d’articles, d’images, et de vidéos sur ce type de vélo : le fixie.
Il s’agit en réalité d’un vélo au look minimaliste, disposant d’un seul pignon fixe… Avec deux ou trois explications, ce sera plus clair !
Qu’est-ce que c’est que ce vélo bizarre ?
Bon alors déjà, il n’a rien de bizarre… C’est un vélo somme toute très simple :
En fait, la particularité de cette bécane, et c’est ce qui fait son charme (et son nom) c’est que le pignon arrière est fixe. Autrement dit, pas de roue libre. Autrement dit, vous pédalez, vous avancez. Vous arrêtez de pédaler, vous stoppez. Autrement dit, vous devez aussi pédaler dans les descentes.
Quoi !? Pédaler dans les descentes ? T’es fou ou quoi !?
Peut-être oui… En tout cas c’est le principe.
Aussi, ce type de vélo a un look très minimaliste : absence de freins (oui, vu que l’on freine avec les pédales), pas de dérailleur (non, vu qu’il n’y a qu’un pignon), et des roues avec des jantes colorées et assez épaisses.
L’origine
En fait ce type de vélo (ou au moins le pignon fixe) était fait à la base pour la course sur piste, afin d’obtenir un poids réduit, et de faire du surplace avant le départ de la course.
Les fixies sont à la mode depuis le début des années 90, et encore plus depuis quelques années avec les « hipster » qui se sont appropriés le look vintage et simpliste du vélo.
C’est aussi devenu une sorte de délire pour les amoureux du design et des beaux objets. On en trouve maintenant de tous les styles, de toutes les couleurs, mais qui conservent cependant le look « urbain ».
La construction
Ce type de vélo étant très à la mode, il est relativement onéreux.
On trouve de très beaux modèles tel que le 6KU Track White (500€) :
Ou encore le State Undefeated (1100€)
Ou le State Roma Red (849€)
Comme vous le voyez, c’est quand même de certaines sommes…
C’est donc pour cela que beaucoup se lancent dans la création d’un fixie « maison ».
Il y a deux techniques pour cela : partir de zéro, ou partir d’un vélo de course.
Partir de zéro
L’avantage de cette technique, et de n’avoir que des pièces neuves, et choisies méticuleusement. Aussi, le résultat sera sûrement plus proche de vos espérances.
Il vous faudra quand même un certain budget (certaines pièces coûtent assez cher, comme les roues) et de l’huile de coude.
Les pièces à prévoir (les autres sont moins chères, et n’entrent pas forcément dans un budget) :
- Le cadre (léger de préférence) – 100€
- Les roues – 150€
- La selle et sa tige – 50€
- La fourche – 50€
- Le guidon et sa potence – 20€
- Le pédalier + manivelles et ses pédales – 30€
- La chaîne – 10€
- Le pignon fixe – 5€
- Le ruban de guidon ou les poignées – 20€
Au total, 435€… et tout n’est pas compté ! Il manque les pneus, les valves, les fonds de jantes, les colliers de serrage…
C’est donc une méthode assez chère, mais comme dit au-dessus, vous partirez d’une base saine, neuve, et vous aurez LE vélo que vous souhaitez.
A partir d’un vieux biclou
Il est possible, pour limiter un peu le budget, de partir d’un ancien vélo de course.
Pour cela, soit vous connaissez quelqu’un qui en possède un, soit leboncoin sera votre ami ! On y trouve de vrai perles (j’ai acheté un Raleigh du Criterium des années 80 pour 40€) mais aussi des vrais bouses, c’est pourquoi c’est un peu risqué, et il faut s’y connaître un tout ti peu.
On trouve sur Fixie-singlespeed.com d’excellents articles et conseils sur les pièces, le montage, les outils… et des bons exemples de réalisations achevées !
Il faudra par contre prévoir un minimum de budget quand même :
- Un vieux course (max 50€ si vous cherchez bien)
- Des roues (si vous voulez le look fixie)
- Et les pièces que vous souhaitez remplacer.
Ici aussi, il faudra une bonne dose d’huile de coude, pour poncer, vernir, peindre, dévisser, et tout autre amusement…
Il est aussi très important de savoir bricoler, savoir utiliser du papier de verre…
S’y connaître un minimum vous évitera des bêtises et des frais non prévus…
J’ai choisi ce mode de construction, parce que j’avais un budget très limité, et que je tenais à avoir une base qui a une histoire, du vécu…
Je détaillerais la suite du projet dans un prochain article !